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Edith Piaf
Padam Padam
Cet air qui m'obsède jour et nuit
Pourtant n'est pas né d'aujourd'hui
Il vient d'aussi loin que je viens
Traîné par cent mille musiciens.
Un jour cet air me rendra folle,
Cent fois j'ai voulu dire pourquoi
Mais il m'a coupé la parole
Il parle toujours avant moi
Et sa voix couvre ma voix.
Padam, Padam, Padam,
Il arrive en courant derrière moi,
Padam, Padam, Padam,
Ilme fais le coup du souviens toi
Padam, Padam, Pdam,
C'est un air qui me montre du doigt
Et je traîne après moi comme une drôle d'erreur
Cet air qui sait tout par coeur
Il dit: Rappelle toi tes amours,
Rappelle toi puisque c'est ton tour
Y'a pas d'raison que tu n'pleures pas
Avec tes souv'nirs sur les bras.
Et moi je revois ce qui reste,
Mes vingt ans font battre tambour,
Je vois s'entrebattre des gestes
Toute la comédie des amours
Sur un air qui va toujours.
Padam, Padam, Padam...
Des je t'aime de quatorze Juillet
Padam, Padam, Padam,
Destoujours qu'on achète au rabais
Padam, Padam, Padam,
Des veux tu, en voilà par paquet,
Et tout ça pour tomber juste au coin d'la rue
Sur l'air qui m'a reconnue.
Ecoutez le chahut qu'il me fait,
Comme si tout mon passé défilait,
Faut garder du chagrin pour après
J'en ai tout un solfège dans cet air qui bat,
Qui bat, comme un coeur de bois.
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